La VAE, on en entend parler, mais qu’est-ce que c’est ? Déjà, c’est l’acronyme de Validation des Acquis de l’Expérience. Et la VAE, c’est un processus qui permet donc d’obtenir un diplôme ou un titre professionnel, non pas grâce à une formation initiale mais en faisant valoir sa propre expérience professionnelle.
Et oui, car pour diverses raisons, il arrive que des professionnels pratiquent un métier pour lequel ils n’ont pas obtenus le diplôme équivalent. Or cela peut poser problème pour obtenir le salaire adapté, grimper les échelons, être reconnu dans son entreprise, se reconvertir, … Ne pas avoir le diplôme qui correspond à son poste peut aussi être source de dépréciation ou de doute envers sa légitimité professionnelle.
C’est là qu’intervient le dispositif de VAE. Remise au goût du jour en 2002, la VAE est un modèle séduisant et avantageux pour évoluer professionnellement tout en jouant sur ses atouts.
C’est le choix qu’a fait Fabienne M. qui a validé sa VAE en fin d’année 2019.
Fabienne a ainsi pu transformer ses années d’expérience professionnelle concrète en un véritable diplôme, à savoir, un BTS comptabilité et gestion. C’est sa supérieure au sein de son poste actuel qui lui donne l’idée et l’encourage à se lancer dans la VAE, notamment pour avoir la possibilité d’ajuster son salaire à ses compétences selon la grille tarifaire de son entreprise. Si les difficultés et les déroutes professionnelles, ont pu faire douter Fabienne sur sa légitimité professionnelle, son équipe, elle, n’a pas hésité à la soutenir.
Ce sont les circonstances qui ont bloquées Fabienne dans la poursuite de ses études à l’époque : un mélange de manque d’opportunité, de stress des examens, ainsi qu’un manque d’accompagnement ont marqué son parcours professionnel.
Malgré une expérience solide dans son domaine, Fabienne n’a pas chômé pour réussir sa VAE ! Elle décrit son parcours de VAE comme « un combat à chaque étape ». Cette autodidacte, passionnée par les challenges, a dû entreprendre un travail de fond, étalé sur un an, pour atteindre son objectif. La rédaction et la mise en forme du mémoire ont été particulièrement ardues.
Elle a affronté des moments de doutes et cela n’a pas toujours été facile de rester motivée face à l’ampleur de la tâche.
Ce qui l’a aidé à avancer ? Ses entretiens réguliers avec sa coach, Aliette Trocheris. Elle ressort de chaque rendez-vous « boostée », avec une nouvelle dose de confiance en elle. « Je savais que je pouvais compter sur Aliette. Elle a été une aide importante. »
Au-delà des compétences qu’elle avait déjà acquis sur le terrain, Fabienne a dû retrousser ses manches et faire ses devoirs. Il y a, en effet, un certain nombre de notions couvertes par le BTS qu’elle n’avait pas ou peu utilisé au cours de sa carrière et qu’elle a dû apprendre et rattraper. Quand elle se plonge dans la VAE, elle fait face à des exercices qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de faire avant ! Mais avec de la volonté et de la persévérance, elle se met à niveau. En plus de ces nouvelles compétences, il y a toutes les aptitudes qu’elle a développé durant le processus : plus de facilité à rédiger des emails, amélioration de la confiance en soi, aisance dans la prise de parole en s’entrainant à passer devant le jury, etc,…
L’épreuve orale devant un jury a tout de même était particulièrement compliquée. Déjà peu satisfaite de sa prestation, Fabienne a été surprise et déstabilisée en voyant que la conversation portait peu sur la comptabilité. Ce fut plutôt une occasion d’échanger autour de son parcours, de ses projets et de ce que l’obtention de cette VAE changerait pour elle.
Le plus important pour Fabienne au final ? La satisfaction personnelle ! Le sentiment d’accomplissement et de dépassement de soi, la valorisation personnelle et professionnelle que cette expérience lui a apportée. La VAE est vraiment la victoire des « bosseurs », de ceux qui ont grimpé tout seul les échelons professionnels. Et de ce que les américains appellent les « self-made man/woman » : ceux qui se sont fait tout seul.
La VAE n’est pas un parcours du combattant mais un parcours du « persévérant ». Dans un premier temps, il faut déjà connaître son existence pour pouvoir l’envisager. Ensuite il faut trouver la bonne personne pour nous accompagner, et entamer un travail de fond personnel, la rédaction d’un mémoire et la présentation de son projet devant un jury. Le tout en poursuivant son activité professionnelle et ses obligations familiales et personnelles !
C’est un exercice délicat de se remettre en question en testant volontairement ses forces et son expérience. C’est aussi prendre le risque de découvrir que contrairement à ses croyances, nous ne sommes pas au niveau pour valider notre VAE. Les courageux qui se lancent dans l’aventure ne le font donc pas à la légère.