Le Parisien, Marc Lomazzi, 21 janvier 2018

Croissance, consommation, investissement… Tous les voyants sont au vert. Une embellie qui va se ressentir en 2018 sur le marché du travail.

Toyota va investir sur son site d’Onnaing près de Valenciennes (Nord). LP/Philippe Lavieille

A 13 heures, Emmanuel Macron est attendu à l’usine Toyota d’Onnaing près de Valenciennes (Nord). Une rencontre avec les salariés le jour où le constructeur japonais doit officialiser un investissement de 400 millions d’euros sur son site pour assembler une nouvelle voiture, autre que la Yaris. Avec à la clé, la création de plusieurs centaines d’emplois.

Cette bonne nouvelle est un signe que la machine à créer des emplois s’est remise en route. Elle ne tourne pas encore à plein régime et le taux de chômage est toujours trois fois plus élevé en France qu’en Allemagne. Mais l’économie française renoue avec ses niveaux d’avant la crise de 2008. Elle a créé 188 000 emplois nets en 2015, 192 000 en 2016 et le solde devrait dépasser les 300 000 en 2017, se rapprochant du pic de 2007.
Le retour de la croissance
Une embellie qui s’explique, avant tout, par le retour de la croissance. En 2018, elle pourrait atteindre 2 % après 1,8 % en 2017. La plupart des indicateurs ont viré au vert. La consommation des ménages est solide, les carnets de commandes sont garnis, le pacte de responsabilité et le CICE mis en place sous Hollande ont regonflé les marges des entreprises, l’investissement repart et le moral tant des chefs d’entreprise que des ménages est revenu au beau fixe après des années de sinistrose.
De quoi redonner du tonus au marché du travail. « Nous avons enregistré l’an dernier une hausse de 41 % de nos offres d’emploi », confirme David Beaurepaire, responsable développement de Régionsjob, l’un des principaux sites de mises en relation entre candidats et recruteurs. « Le dynamisme de l’économie pousse vraiment les entreprises à accélérer leurs recrutements et sur des volumes que nous n’avions jamais vus. »