Les agents de la fonction publique qui justifient d’une certaine ancienneté, peuvent bénéficier d’un congé rémunéré pour réaliser un bilan de compétences.

Quels sont les bénéficiaires de bilan de compétences pour la Fonction Publique

  • Les fonctionnaires
  • Les agents non titulaires

Les conditions à remplir

Pour bénéficier d’un congé pour bilan de compétences, les agents doivent justifier :

– dans les fonctions publiques d’État et territoriale, de 10 ans de services dans la fonction publique,
– dans la fonction publique hospitalière, de 2 ans de services, consécutifs ou non, dans la fonction publique.

L’agent peut bénéficier, à sa demande, d’un bilan de compétences 2 fois au cours de sa carrière. Le second bilan ne peut être demandé qu’au moins 5 ans après le précédent. Il peut aussi bénéficier de bilans de compétences sur proposition de son administration.

Les démarches

Demande de l’agent

L’agent doit formuler une demande écrite de congé auprès de son administration.

Dans les fonctions publiques territoriale et hospitalière, cette demande doit être formulée au moins 60 jours avant la date de début du bilan. Dans la fonction publique d’État, aucun délai n’est fixé réglementairement.

Cette demande doit préciser les dates de début et de fin du bilan et les coordonnées de l’organisme choisi par l’agent.

Réponse de l’administration

L’administration dispose :

– dans la fonction publique d’État, de 2 mois pour accorder, refuser ou reporter le congé suivant la date de la demande ;
– dans la fonction publique territoriale, de 30 jours pour accorder, refuser ou reporter le congé suivant la date de réception de la demande. L’administration ne peut opposer 2 refus consécutifs à une demande de congé pour bilan de compétences qu’après avis de la commission administrative paritaire (CAP) ;
dans la fonction publique hospitalière, de 30 jours pour accorder ou reporter le congé suivant la date de réception de la demande. Le report ne peut excéder 6 mois.
Le congé pour bilan de compétences est accordé sous réserve des nécessités de service. Les décisions de refus ou de report de congé doivent en conséquence être motivées.

La prise en charge financière du bilan de compétences

Règles générales

Dans les fonctions publiques d’État et territoriale, la prise en charge financière du bilan de compétences est assurée par l’administration.

Dans la fonction publique hospitalière, elle est assurée par l’association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH).

Fonctions publiques d’État et territoriale

L’agent demande à son administration la prise en charge financière de son bilan de compétences.

Cette demande de prise en charge est à formuler en même temps et par le même courrier que la demande de congé.

Si l’administration accepte de prendre en charge les frais de réalisation du bilan, elle établit une convention tripartite avec l’agent bénéficiaire et l’organisme prestataire. Cette convention définit les principales obligations respectives des 3 parties.

L’administration peut accorder le congé mais refuser la prise en charge financière des frais de réalisation du bilan.

Fonction publique hospitalière

Le bilan de compétences peut être réalisé pendant le temps de travail ou hors temps de travail :

– lorsqu’il est réalisé pendant le temps de travail et que l’agent a obtenu à cet effet un congé de son administration, il formule ensuite auprès de l’ANFH une demande de prise en charge des frais de réalisation du bilan auquel il joint l’accord de son établissement employeur.
– lorsqu’il est réalisé hors temps de travail, l’agent formule auprès de l’ANFH une demande de prise en charge des frais de réalisation du bilan.   Aucune disposition réglementaire ne fixe le délai dans lequel cette demande doit être effectuée. L’agent doit indiquer les dates de début et de fin du bilan et les coordonnées de l’organisme prestataire qu’il a choisi. Il doit aussi fournir les documents nécessaires pour permettre à l’ANFH de vérifier qu’il remplit les conditions requises pour bénéficier d’un bilan de compétences (statut, ancienneté, éventuellement date du précédent bilan). En cas de désaccord entre l’ANFH et l’agent sur le respect de ces conditions, l’agent peut saisir le chef de son établissement employeur pour qu’il se prononce sur la réalité de ses droits. L’agent a droit au remboursement de ses frais de déplacement.

Dans les 2 cas, si l’ANFH répond favorablement à la demande de prise en charge du bilan, elle établit une convention tripartite avec l’agent bénéficiaire et l’organisme prestataire. Cette convention définit les principales obligations respectives des 3 parties.

Mise en oeuvre du congé pour bilan de compétences

Durée du congé

Le congé pour bilan de compétences ne peut excéder 24 heures du temps de travail par bilan.

Il peut être fractionné.

Pour compléter la préparation ou la réalisation de leur bilan, les agents peuvent utiliser leur droit individuel à la formation professionnelle (Dif).

Rémunération

Pendant le congé pour bilan de compétences, le fonctionnaire continue de percevoir sa rémunération habituelle.

Dans la fonction publique hospitalière, l’agent a droit en outre au remboursement des frais de déplacement occasionnés par le bilan.

Obligations de l’agent

À l’issue du congé, l’agent remet à son administration une attestation de présence délivrée par l’organisme prestataire.

L’agent qui, sans motif valable, ne réalise pas en totalité le bilan de compétences, doit rembourser la rémunération perçue pendant le congé et le montant du bilan :
– à son administration si elle avait accepté de le prendre en charge, dans les fonctions publique d’État et territoriale,
– à l’ANFH dans la fonction publique hospitalière.

Références

Décret n° 2007-1470 du 15 octobre 2007 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des fonctionnaires de l’EtatArticle 22
Décret n° 2007-1942 du 26 décembre 2007 relatif à la formation professionnelle des agents non titulaires et des ouvriers de l’EtatArticle 8
Arrêté du 31 juillet 2009 relatif au bilan de compétences des agents de l’État